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Jusqu’à quel point les fournisseurs de la Davie ont l’œil sur Sorel-Tracy ?

(Stéphane Martin, 8 avril 2024) – Depuis environ un an, la Ville de Sorel-Tracy a fait le choix de miser sur son passé maritime afin de relancer un pan de l’économie locale. Le SorelTracy Magazine a voulu savoir jusqu’à quel point les fournisseurs de la Davie ont l’œil sur Sorel-Tracy.

Nous nous sommes entretenus avec le président-directeur général et fondateur de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, Pierre Drapeau. « Le dynamisme que l’on ressent ici, ça dépasse l’entendement. Sorel-Tracy est partout. Je ne connais aucun fonctionnaire fédéral qui ignore l’historique naval de Sorel-Tracy et tout le potentiel que l’on y retrouve encore aujourd’hui. Il y a un écosystème qui est déjà très favorable à la construction navale. Je le dis comme ça, parce que ce n’est pas toutes les régions du Québec que ça intéresse. Il y en a environ trois régions qui lèvent la main actuellement. Je pense à Saguenay, Lévis et Sorel-Tracy », lance d’emblée, Monsieur Drapeau.

« C’est toute la filière industrielle navale qui est en reconstruction au Canada et plus particulièrement au Québec, ajoute-t-il. Le Canada a besoin d’un partenaire pour construire de grands navires. Les chantiers de Vancouver et d’Halifax ne fournissent pas. Donc, il reste la Davie à Lévis. Ça va entraîner une chaîne d’approvisionnement très grande. On parle de 2 000 entreprises qui vont se greffer autour de ces constructions. Ça veut dire qu’il y a des portions de navire qui vont être construites à l’extérieur du chantier Davie, qui, essentiellement, assemble des pièces de navire construites à différents endroits. »

Que pouvons-nous espérer pour la région s’il est déjà convenu que de grands navires ne seront pas construits ou assemblés à Sorel-Tracy ? « Il y a un marché à absolument ne pas oublier, c’est celui de la déconstruction. Ça peut paraître moins glamour, mais il y a des centaines de jobs là et effectivement, il y aura au Québec des milliers de navires à déconstruire au cours des prochaines années. Également, il y a des pays qui se cherchent des endroits pour envoyer des navires en déconstruction. Ce ne sont pas des poubelles, c’est de l’argent », explique Pierre Drapeau.

« Si l’on parle de construction, il ne faut pas oublier que dans le carnet de commandes canadien, le fédéral favorise que les achats se fassent au Canada. 70% du coût d’un navire provient de la chaîne d’approvisionnement. Le reste c’est essentiellement de la main-d’œuvre et une marge de profit pour le chantier. Forcément, quand il se construit un navire, le chantier est obligé de se tourner vers la sous-traitance. »

« Il pourrait s’installer à Sorel-Tracy de grands fournisseurs de services et de composantes de navire. Peut-être qu’un gros joueur international viendra frapper à votre porte pour construire des modules par exemple. Là-dessus, David Plasse et ses acolytes de Développement économique Pierre-De Saurel travaillent très fort. Ils sont sur toutes les tribunes pour faire valoir les avantages corporatifs de Sorel-Tracy. Il ne faut surtout pas lâcher », de conclure le président-directeur général de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, Pierre Drapeau.

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