Le chantier maritime Davie est le « symbole de l’injustice canadienne », selon le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, qui promet de ramener des contrats vers le Québec. M. Lisée était le premier chef à rendre visite au chantier naval du secteur Lauzon au cours de la présente campagne électorale. Le chef péquiste s’est entretenu mercredi avec des représentants de la direction, du syndicat et des fournisseurs de l’entreprise. Au terme de ses échanges, M. Lisée a dit voir dans la Davie le « symbole de l’injustice canadienne, avec les 20 milliards de dollars que tous les contribuables québécois paient au Canada, [mais] qui servent à Vancouver et à Halifax ». Il dénonçait ainsi que trop peu contrats du fédéral ne soient octroyés au Québec.
Contenu local
Afin de ramener des emplois vers le chantier maritime et ses fournisseurs du Québec, M. Lisée s’est notamment engagé mercredi à rouvrir l’appel d’offres pour le traversier CTMA Vacancier, faisant la liaison Montréal-Îles-de-la-Madeleine. Il exigerait 70 % de contenu local et non 30 % comme c’est le cas actuellement en vertu de l’appel d’offres de la CTMA. M. Lisée estime que le gouvernement libéral aurait dû avoir un « réflexe national » et demandé davantage de fournisseurs québécois dans l’appel d’offres international, lancé au mois de mai. M. Lisée a aussi promis de se battre pour que le Québec ait sa juste part de contrats dans le renouvellement de la flotte de brise-glaces de la Garde côtière canadienne. Le chantier Davie a récemment obtenu du fédéral un contrat de 610 millions de dollars pour la conversion de trois brise-glaces. Selon la direction de Davie, ce contrat est « insuffisant » et ne donnera du boulot qu’à 200 travailleurs, alors que 1000 d’entre eux ont été mis à pied depuis 2017.
La direction de Davie a invité tous les chefs de parti à visiter l’entreprise durant la campagne électorale.
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Photo : Radio-Canada